L'ambiance est telle que je dois prendre la parole pour soutenir l'intervention de mon collègue guyanais, Jean-Victor Castor, sur la situation des onze territoires d'outre-mer que compte notre pays. Nous sommes sidérés – j'insiste sur ce mot – lorsque nous constatons que nous ne sommes cités qu'en appendice : le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique remercie l'un de nos collègues d'avoir évoqué les territoires d'outre-mer, oubliés alors qu'ils concentrent le véritable problème !
Mon collègue parlait tout à l'heure de la continuité territoriale, mais c'est la continuité française qui pose problème. Comment expliquer le sous-développement structurel des outre-mer ? Lorsque nous déposons des amendements visant à prendre en compte l'écart entre les coûts de la vie, ceux-ci sont déclarés irrecevables. Or des outils budgétaires permettant d'apporter des aides sérieuses aux outre-mer existent ! Et nous nous étonnons que les territoires d'outre-mer expriment, à l'occasion des élections, un rejet, non pas de tel ou tel candidat à la présidence de la République, mais de leur appartenance à l'ensemble français.