Je souscris pleinement aux arguments de Mme la rapporteure et à son avis défavorable. Je l'ai souvent répété : l'État a énormément fait pour revaloriser les salaires dans les secteurs sanitaire, social et médico-social. Il leur a consacré 12 milliards d'euros, dont près de 4 milliards pour la seule branche autonomie. Il faut mettre chaque acteur face à ses responsabilités, à sa juste place. Nous ne sommes pas responsables de la crise sanitaire à laquelle nous avons apporté une réponse massive ; de fait, on ne saurait nous faire grief de cette réponse. Le Ségur de la santé est né dans un contexte de crise sanitaire, pour répondre à des préoccupations et à un besoin de reconnaissance de tous les professionnels qui se sont mobilisés pendant la crise. Il était justifié par la situation, mais il nous a donné une mauvaise habitude.
Je reconnais néanmoins que certains problèmes persistent en matière de salaires, outre le manque d'attractivité des métiers que nous traiterons de façon plus large. Je vous propose de laisser le dialogue social s'installer dans les branches, entre les syndicats et les organisations professionnelles. Le Ségur a mis sens dessus dessous les grilles salariales dans chacune des branches et chacun des secteurs.