Il traite des oubliés du Ségur. Quand nous avons examiné l'article 4, j'ai déjà dit combien il était nécessaire de revaloriser la rémunération de ces professionnels oubliés ; j'ai aussi interrogé M. le ministre à ce sujet lors des questions au Gouvernement, sans succès.
Vous ne pouvez pas faire l'économie de rouvrir ce chantier, monsieur le ministre. La revalorisation de 183 euros issue du Ségur est une bonne chose, mais elle a créé de fortes disparités entre les personnels. Ces écarts pèsent sur le secteur de manière dramatique et le désorganisent. Aussi demandons-nous la remise d'un rapport visant à identifier les professionnels du soin, du médico-social et du social qui n'ont pas bénéficié des mesures de revalorisation prises dans le cadre du Ségur de la santé et des accords Laforcade.
Au-delà, nous vous demandons surtout de rouvrir ce chantier, car les métiers en question, dont les salaires sont déjà faibles, subissent une perte d'attractivité. Plus le temps passe, plus les conséquences sont dramatiques – vous le savez d'ailleurs, puisque vous avez été destinataire d'un récent courrier du Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso), qui ne cache pas son inquiétude. Ne laissez pas la situation s'enkyster, au motif que les employeurs doivent prendre leurs responsabilités et augmenter les salariés exclus de la prime. Il revient au Gouvernement de régulariser une crise qu'il a contribué à créer et de mettre fin aux disparités. C'est une question de justice et d'équité.