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Intervention de Jérôme Guedj

Séance en hémicycle du mercredi 26 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 — Après l'article 35 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je regrette que nous ne puissions pas avoir un débat plus approfondi : il aurait dû se tenir, d'ailleurs, lors de l'examen de la troisième partie – pour laquelle vous avez déclenché le 49.3 –, sur laquelle nous avions déposé des amendements en ce sens.

Que la détention d'une autorisation publique permette de réaliser des profits, pourquoi pas ? C'est le cas des concessions d'autoroutes ou des opérateurs de téléphonie mobile à qui le Gouvernement a attribué des licences en contrepartie du versement d'une redevance, précisément justifiée par la délivrance d'une autorisation publique. Alors qu'il nous faut trouver des financements pour la branche autonomie et la CNSA, cette proposition, qui vise ni plus ni moins à obliger les opérateurs détenteurs d'une autorisation publique et dégageant de la profitabilité à s'acquitter d'une redevance, va dans le bon sens.

Je le dis à Mme la rapporteure dont la réponse ne m'a pas convaincu : la répercussion d'une telle redevance sur le reste à charge des résidents ne s'opérerait pas de manière aussi mécanique qu'elle l'affirme. Nous formulions d'ailleurs d'autres propositions visant, notamment, à encadrer les tarifs d'hébergement : je suis en effet favorable si ce n'est à leur plafonnement du moins à leur encadrement. Les contrôles des autorités publiques, qu'il s'agisse de la Cour des comptes, de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ou des chambres régionales des comptes, ont été renforcés sur la section hébergement. Il faudra bien, un jour ou l'autre, réfléchir à la possibilité de fixer un prix raisonnable, si on veut éviter des débordements tels que ceux que nous avons connus.

Le débat sur la redevance, qui s'applique s'agissant d'autres autorisations publiques, mérite mieux que d'être balayé du revers de la main. C'est peut-être normal à cet instant de nos discussions, mais ce sujet trouverait sa place dans une réflexion sur la diversification des financements : les profits dégagés par ces établissements permettraient de financer la modernisation des Ehpad publics.

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