Avis défavorable. Par cet amendement et les suivants, vous proposez en définitive de réécrire ou de détourner le dispositif ; ce faisant, vous montrez que vous ne croyez pas en la pertinence de ces deux heures consacrées au lien social.
Je veux rappeler les deux objectifs visés. Tout d'abord, ces deux heures hebdomadaires permettront de consacrer un temps supplémentaire aux bénéficiaires de l'APA – ces personnes sont en effet déjà identifiées et ne relèvent pas des GIR 5 et 6 –, éventuellement, comme il est précisé à l'article 34, au-delà du plafond : elles vont donc bien s'ajouter au plan d'aide.
Elles permettront de repérer des fragilités, de lutter contre l'isolement, mais aussi – et c'est le second objectif – de lutter contre le temps partiel, le fractionnement des temps d'intervention. Il est évident, monsieur Dharréville, que ces interventions ne doivent pas se limiter à la production d'actes. C'est tout l'objet du présent article : il s'agit d'étendre les modes d'intervention car, lorsqu'on connaît le quotidien des aides à domicile, on sait bien qu'au-delà de l'aide à l'alimentation et à la toilette, elles prennent le temps d'avoir des échanges avec les personnes qu'elles accompagnent, parfois au détriment de l'organisation de leur travail.
Le dispositif proposé est donc une manière de reconnaître la réalité de leur métier et d'améliorer à la fois leurs conditions de travail et l'accompagnement des personnes dont elles s'occupent.