Le Gouvernement partage lui aussi votre objectif, monsieur Bazin. Comme l'a rappelé Mme la rapporteure, notre plan antichute 2022-2024 prévoit de renforcer les actions relatives à l'ensemble des facteurs de chute, dont les troubles de la vision.
De plus, le code de l'action sociale et des familles prévoit déjà une évaluation gériatrique globale de la perte d'autonomie, incluant ce type de troubles. Cette évaluation est sous la responsabilité du médecin coordonnateur et doit être conduite avant la conclusion du contrat de séjour, puis trois ans après celle-ci. Elle doit porter sur toutes les capacités fonctionnelles de la personne, c'est-à-dire la vision, mais aussi la cognition, la locomotion, la nutrition, l'audition et la santé mentale, et ce conformément aux recommandations de la HAS – Haute Autorité de santé. Il semblerait donc compliqué de prévoir un bilan obligatoire à l'entrée en Ehpad qui serait uniquement consacré à la vision et non aux autres capacités.
En outre, l'article 25 du présent PLFSS prévoit l'instauration de rendez-vous de prévention à différents âges clés de la vie, dont 60-65 ans et 70 ans. Les troubles de la vision pourront y trouver une place de choix.