Ils ont choisi de voter pour son programme, et pas pour l'autre. Ils ont choisi de nous permettre d'examiner un texte qui a vocation à traduire en faits le projet du président Macron.
De plus, dans le contexte de crise que nous connaissons, peut-on raisonnablement se passer d'un budget qui protège les Français ? Je ne le pense pas. Peut-on envisager l'abandon de tout objectif d'équilibre des comptes publics, au détriment des générations futures ? Je ne le pense pas non plus. Peut-on se permettre de déroger aux délais d'examen des textes budgétaires prévus par la Constitution ? Je ne le crois pas non plus. La réponse est non, trois fois non. L'heure est donc désormais à la responsabilité.
C'est justement le sens des responsabilités qui a dicté à Mme la Première ministre d'avoir recours à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution, en engageant la responsabilité du Gouvernement sur la première partie du projet de loi de finances. Il s'agit d'un acte nécessaire pour s'assurer de la cohérence et des résultats de l'action gouvernementale. La réalité, c'est que nous ne pouvons pas nous passer d'un budget solide dans les circonstances actuelles. Avec l'invasion russe en Ukraine, l'instabilité géopolitique internationale et la poussée de l'inflation, la situation économique mondiale est des plus incertaine.