L'aide au développement représente pour nous à la fois la défense de notre civilisation, la défense de l'humanité et la défense de la France. Il est donc important de continuer à s'engager dans des politiques d'aide au développement très fortes. Beaucoup de pays totalitaires utilisent le prétexte de cette aide pour déstabiliser des pays, notamment francophones et ayant l'amour de la France. Il faut non seulement continuer mais aussi amplifier nos efforts.
Nous nous félicitons que nous soyons arrivés à consacrer 0,55 % du RNB à l'aide au développement, même si c'est encore insuffisant par rapport à nos engagements internationaux. Il faut veiller, par ailleurs, à faire en sorte que cette aide soit bien mise en œuvre.
Nous estimons qu'il est indispensable de continuer à augmenter très fortement la part des dons par rapport aux prêts dans notre aide au développement et de soutenir les petits projets d'aide au développement. Il n'est pas normal que l'AFD continue à concentrer ses aides sur de très gros projets car ce n'est pas ce que demandent les populations des pays en grande difficulté et ce n'est pas non plus ce qui se passe ailleurs.
De réels efforts sont nécessaires en matière de transparence. Nous l'exigeons depuis des années pour nos stratégies d'aide au développement. Quand une administration est pilotée par beaucoup de ministères, l'exercice est certes difficile mais il y va du contrôle parlementaire.
Nous souhaitons qu'on concrétise de façon très claire les objectifs de la dernière loi de programmation, que nous avons votée à l'unanimité : il faut, en particulier, conditionner vraiment nos aides à la situation des femmes et des droits de l'homme. C'est évidemment difficile mais nous devons évoluer. Rien n'a été clairement engagé dans ce domaine.
Nous souhaitons une priorisation des pays destinataires et une meilleure stratégie en matière de santé. Par ailleurs, il faut cesser certaines aides comptabilisées dans l'APD mais contreproductives.
Notre groupe déposera des amendements visant à augmenter l'aide au développement grâce à un renforcement de la TTF – car ce n'est pas un sujet tabou en matière de régulation de l'économie – et grâce à l'affectation d'une partie plus importante du produit de cette taxe aux stratégies d'aide au développement.