Il pourrait y avoir également une contribution financière liée au secteur des entreprises et une taxe sur les transactions financières. Les négociateurs français et européens ont ces enjeux bien en tête mais il faut également tenir compte du fait qu'il existe des divergences entre les États membres.
Madame Thillaye, vous avez bien fait de rappeler la situation en Ukraine et notre soutien absolu à ce pays, dont les villes ont subi avant-hier un déferlement de bombardements à la suite des derniers revers infligés à la Russie, notamment l'explosion du pont de Kertch. Certains l'oublient parfois mais il existe un droit de la guerre, qui ne permet pas de bombarder massivement des civils. La Russie ne prend même plus la peine de donner de pseudo-justifications à ces bombardements en prétendant qu'ils visent des infrastructures militaires. Au nom de notre commission, je dénonce ces crimes de guerre et j'exprime notre soutien à la population ukrainienne.
Vous avez rappelé le montant de l'aide de l'Union européenne à l'Ukraine, soit 7,7 milliards ; heureusement que l'Union ajuste son budget pour dégager des marges de manœuvre au profit des personnes déplacées d'Ukraine ou du fonctionnement du pays. Dans l'ignorance de l'évolution de la situation, y compris après l'hiver, il faut se donner les moyens d'assurer ce soutien.
Les sommes destinées à la Hongrie et bloquées doivent être conçues comme un levier, qui est efficace. Je ne sais pas comment les choses se passeraient si nous ne parvenions pas à un accord – j'ignore si la situation s'est déjà présentée dans le passé –, mais soyons optimistes et considérons que, le cas échéant, l'Union aura su garder en réserve ces sommes, qui doivent profiter in fine au peuple hongrois, non être réinjectées dans le budget communautaire.