Intervention de Hadrien Ghomi

Réunion du mercredi 12 octobre 2022 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Ghomi :

Félicitations, madame la rapporteure, pour cet exposé très complet.

L'avis sur le prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne est l'occasion de souligner une fois de plus la nouvelle dimension acquise par l'Union européenne au cours de ces dernières années. Rappelons qu'en réponse aux conséquences économiques et sociales de la pandémie de Covid-19, elle a su se doter, pour la première fois, d'une capacité budgétaire propre, qui s'est concrétisée sous la forme du plan de relance européen Next Generation EU. D'un montant de 750 milliards d'euros, à raison de 360 milliards de prêts aux États membres et de 390 milliards de subventions, ce plan a permis aux États membres d'investir massivement et de concert afin de relever les défis de long terme auxquels est confronté notre continent. Les nouveaux chocs que nous subissons doivent être autant d'occasions de nous dépasser.

À cet égard, il convient de saluer le fait que le budget européen continuera, pour une large part, de financer la lutte contre le changement climatique. Cela démontre qu'en dépit du défi de la souveraineté énergétique auquel les États sont confrontés par suite de la guerre en Ukraine, l'Union européenne fait le choix de ne pas renoncer à son ambition écologique et à l'objectif d'une réduction de 55 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030.

Plus que jamais le principe d'une autonomie stratégique européenne apparaît comme une nécessité pour faire face aux troubles de la scène internationale. L'agenda de Versailles, élaboré sous l'impulsion de la présidence française de l'Union européenne, constitue à cet égard une base solide pour avancer vers le renforcement de notre défense collective.

Défendre l'État de droit, c'est promouvoir et soutenir nos valeurs démocratiques dans notre voisinage proche et à l'extérieur de nos frontières, tout autant que dans notre communauté d'États. De ce point de vue, la procédure de protection du budget contre les violations de l'état de droit mérite d'être saluée.

Le groupe Renaissance le dit clairement : nous ne transigerons pas avec nos valeurs. N'en déplaise à certains, nous réaffirmons que notre avenir se joue au sein de l'Union européenne, aux côtés de nos partenaires, avec une France qui sait tenir son rang et assumer son rôle de locomotive, comme elle l'a montré tout au long de la présidence du Conseil. Le prélèvement effectué sur les recettes de l'État au profit du budget de l'Union européenne y contribue pleinement, c'est pourquoi nous voterons en sa faveur.

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