En 2022, l'ensemble de nos établissements sanitaires et sociaux et médicosociaux subissent une forte hausse des coûts et de leurs prix de revient : augmentation du coût de l'énergie – plus 30 % –, de l'alimentation – plus 6 % –, des salaires et des charges salariales, du point d'indice, mesures liées au Ségur. Tout augmente !
Monsieur le ministre, vous avez indiqué en fin de matinée que l'Ondam concernait les actes médicaux et que ceux-ci n'étaient pas affectés par l'inflation. Mais l'Ondam touche tous les établissements, donc tous les patients, tous les résidents et tous les personnels. Avec une inflation de 5,9 %, l'ensemble de nos établissements sont fortement touchés.
La préparation de repas équilibrés à moindre coût est un véritable casse-tête pour les cuisiniers et les économes. Il en est de même pour les équipes de direction, qui doivent jongler avec les chiffres. Les tensions d'approvisionnement limitent les marges de négociation, et la plupart de nos établissements sont dans le rouge. Cet hiver, les surcoûts liés à l'énergie vont exploser.
Certains personnels demeurent exclus des revalorisations salariales ; il devient urgent de prendre des mesures d'équité et de justice sociale. Si nous voulons que notre système de santé perdure, il faut une reconnaissance de l'ensemble de ses métiers. La compensation annoncée pour 2022 correspondrait à 60 % des besoins et fausse le calcul de l'Ondam 2023.
L'objectif est en effet de 3,7 %, sans compter l'enveloppe dédiée à la crise sanitaire. Il est très loin du niveau de l'inflation et met à mal l'ensemble de nos établissements sanitaires et sociaux et médico-sociaux. Cette rallonge n'est absolument pas satisfaisante ; le groupe LR votera donc contre l'article 4.