…n'était, certes, l'amélioration de l'accès à la contraception d'urgence, que nous saluons ; quid des revalorisations et de l'amélioration des conditions de travail des assistantes maternelles, des aides à domicile, des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), des travailleuses des Ehpad ?
Oubliés les recrutements nécessaires pour alléger la tâche et la souffrance des métiers du soin à la personne, majoritairement féminins – faut-il le rappeler ? –, précaires, à temps partiel. Refusés les ratios pour améliorer l'offre de soin en faisant en sorte qu'il y ait en France, comme en Australie ou en Californie, un nombre minimal d'infirmières par patient pour mettre fin au sous-encadrement et donc à l'épuisement des personnels. Oubliés, également, ces femmes et ces hommes, ces travailleurs qui sont le pilier de notre système de santé et des solidarités, ces travailleurs oubliés du Ségur de la santé. Ce sentiment d'abandon, d'oubli, il n'est pas une journée sans qu'ils nous le rappellent, dans le Calvados comme partout en France.
Les oubliés du Ségur et des accords Laforcade, qui pourtant promettaient la revalorisation des carrières de ceux que l'on a admirés pendant le covid, cet effacement, ils le ressentent et elles le ressentent au quotidien.
Bref, ce texte, manifestement insuffisant – j'aurais pu ajouter aux vides recensés celui du handicap –, est insatisfaisant. Nous sommes, j'y insiste, face à un vide vertigineux, l'éventuelle application du 49.3 nous contraignant à l'absence d'échanges de points de vue.