C'est vertigineux. Hier après-midi, alors que les membres de la commission des affaires sociales commençaient l'examen de la mission "Travail et emploi" du projet de loi de finances, la Première ministre franchissait la porte de cet hémicycle pour déclencher le 49.3 sur ce même texte. Et nous devions continuer nos travaux, comme si de rien n'était, alors qu'à quelques mètres de nous, le Gouvernement sonnait le glas de l'examen du texte sur lequel nous étions en train de débattre. Le Gouvernement a interrompu une discussion au cours de laquelle moins d'un quart des amendements qui devaient être examinés l'ont été, enterrant d'un même mouvement les rares avancées majeures votées par notre assemblée souveraine, à commencer par le crédit d'impôt en faveur des résidents en Ehpad.