Après l'intervention pleine de verve de notre collègue Philippe Vigier sur la partie médicale, je concentrerai mon propos – plus sage – sur la partie de ce PLFSS relative au secteur médico-social et à la politique familiale. Sur ces deux aspects de la protection sociale, le texte comporte plusieurs dispositions intéressantes et pour certaines attendues de longue date.
La politique familiale a toujours été une priorité du groupe Démocrate – force de proposition pour l'ensemble des budgets de la sécurité sociale au cours de la dernière législature. Pour l'année à venir, nous nous réjouissons de voir que le soutien aux familles et aux enfants figure en bonne place dans le texte.
La réforme du barème du complément de libre choix du mode de garde permettra aux familles n'ayant pas trouvé de place en crèche de faire garder sans surcoût leurs enfants par une assistante maternelle ou une garde à domicile. Cette mesure engendrera une économie concrète pour ces familles et dynamisera l'emploi du secteur. À cela s'ajoute l'extension du bénéfice de ce dispositif jusqu'aux 12 ans de l'enfant pour les familles monoparentales. Cette proposition défendue par notre groupe lors de la dernière législature trouve enfin une traduction législative, c'est une excellente nouvelle pour de nombreux parents, en particulier pour les femmes seules ne bénéficiant pas de solutions de garde.
Toutefois, ces mesures positives ne doivent pas faire oublier l'impérieuse nécessité d'étoffer le nombre de places disponibles en crèche et dans d'autres structures dont notre pays manque cruellement. Monsieur le ministre, l'ambition a été affichée de créer 200 000 nouvelles places d'ici à 2030. Quels seront les voies et moyens qui permettront d'atteindre cet objectif ?