Ce sont des bouts de postes, et la réalité est qu'ils ne seront pas occupés. À l'échelle d'un département comme l'Ariège, qui comporte vingt-cinq établissements répartis sur vingt-neuf sites, cela représenterait seulement dix créations de postes pour 2 100 résidents. Nous sommes bien loin des 50 000 créations annoncées par le Président de la République à l'échelle du quinquennat, loin d'une réponse déterminée de la part du Gouvernement, d'autant que ces 50 000 postes ne représentent en réalité que la moitié des besoins estimés par les rapports Libault et El Khomri.
Je défendrai un amendement – si le couperet du 49.3 ne m'en empêche pas, bien sûr – visant à garantir la création d'au moins 7 500 nouveaux postes dès 2023, soit au moins un par établissement. Je le répète, l'argument selon lequel les 3 000 postes créés sont suffisants pour 2023, car nous n'arrivons pas à recruter, est erroné. Nous n'arrivons pas à recruter parce que les conditions de travail ne sont pas acceptables, parce qu'elles ne sont pas supportables.