Deuxièmement, puisque l'Ondam évolue moins vite que l'inflation, on est conduit à se demander si vous envisagez de ne pas répercuter l'inflation dans le salaire des soignants, d'une part, et dans les tarifs des professionnels libéraux en ville, d'autre part. Si cela était avéré, on assisterait à une paupérisation accélérée des soignants.
Ma question est donc simple : puisque le Gouvernement prévoit, pour 2022-2023, une inflation cumulée d'environ 10 %, qu'envisagez-vous pour l'évolution du salaire des personnels des établissements de santé d'une part, des tarifs des professionnels libéraux d'autre part ? À l'issue de ces deux ans, pourront-ils compter sur une hausse de leur pouvoir d'achat, sur son maintien, ou doivent-ils se préparer à le voir diminuer fortement ?
Disons-le, monsieur le ministre, l'Ondam que vous nous proposez ne peut être respecté que par une paupérisation des soignants. C'est d'ailleurs ce que dit l'annexe 5 du PLFSS, qui formule l'hypothèse qu'après la hausse de 3,5 % en juillet 2022, le point d'indice sera gelé. Ce que M. Véran a donné sous contrainte dans le cadre du Ségur, vous le reprendrez par l'inflation. Je demande que vous nous rassuriez à nouveau sur ce point.
Je crains que vous ne soyez, au chevet d'un hôpital malade, le médecin imaginaire.