Je le rappelle, sept ordres, dont celui des médecins et des infirmiers, ont enfin admis qu'on pouvait changer les modes de fonctionnement – je vous avais déjà parlé de cette véritable révolution en commission, monsieur le ministre. À mes yeux, ils se sont engagés dans une très belle voie.
Quant aux Padhue – Agnès Firmin Le Bodo en a parlé –, ils n'ont pas le droit d'exercer alors qu'ils travaillent depuis si longtemps. Avançons et accélérons les choses pour résoudre ce problème ! Ils sont 2 400 à pouvoir s'installer dans nos territoires.
Pour ce qui est des internes, n'en faisons pas des mercenaires ! La quatrième année d'internat dans les déserts médicaux est une belle idée, mais avant d'être appliquée, elle doit être parfaitement aboutie. Je sais que vous discutez avec les syndicats d'internes. Commençons par rémunérer correctement les internes et ne leur donnons pas le sentiment qu'on les sanctionne lorsqu'on les envoie dans tel ou tel endroit. Il faudra des maîtres de stage pour les accueillir, mais ils ne sont pas assez nombreux – car, chacun le sait, il est tellement difficile de devenir maître de stage !
Nous avons beaucoup avancé sur le cumul emploi-retraite, ainsi que sur la régulation de l'installation des médecins – Thomas Mesnier en parlera après moi. La coercition absolue ne fonctionnera pas, contrairement à la régulation. Que les masques tombent sur tous les bancs de cet hémicycle ! Chacun, dans sa circonscription, dit la même chose : « On est capable de le faire ! » Et c'est vrai, mais à condition de le faire de façon organisée. Le chemin est devant nous : empruntons-le, car les Français attendent.
Je veux également parler des soins non programmés, de ces hommes et de ces femmes qui n'ont plus de médecin traitant. Les soins non programmés doivent être remboursés par l'assurance maladie dès lors que les praticiens se regroupent en communautés professionnelles territoriales de santé. En l'occurrence, il s'agit de médecins qui acceptent, malgré leur clientèle, de libérer leur temps un petit peu chaque jour pour accueillir de nouveaux patients. Je compte sur vous pour faire avancer les choses, monsieur le ministre.
Nombreux sont les textes que nous avons votés et qui n'ont toujours pas vu paraître leur décret d'application. Je pense, entre autres, à la loi portant réforme des tarifs de l'intérim médical. Une fois de plus, monsieur le ministre, je compte sur vous pour aller au bout des choses.
Je le répète, le chemin est devant nous ; empruntons-le avec sérénité. Encore faut-il que nous puissions avancer ensemble, par-delà les clivages.
En ce qui concerne l'Ondam, j'ai bien écouté ce qu'ont dit Jérôme Guedj et Thomas Mesnier. Je reste vigilant. Le sous-Ondam de 4,1 % dédié à l'hôpital constitue pour ce dernier un filet de sauvegarde. Je reste persuadé, monsieur le ministre, que nous devrons vous aider à être davantage entendu par Bercy dans la construction de votre budget pour 2024 – on ne peut pas déplorer le manque de moyens et, en même temps, ne pas tout faire pour se les voir attribuer. Il faudra un Ondam plus solide : nous mettons les 20 milliards d'euros sur la table, et ce n'est pas de l'affichage. Mais où sont véritablement les investissements ? La dérive de l'inflation n'a toujours pas été prise en compte ! Les députés du groupe Démocrate vous apporteront leur aide et je suis sûr que nos collègues issus d'autres bancs en feront autant.
L'Ondam, s'il n'est pas au niveau espéré, aboutira à un certain nombre de résultats.
Parlons maintenant d'autonomie. Jean-Christophe Combe a eu raison de le dire : les socialistes vont beaucoup regretter leurs choix. En 2014, en 2015 et en 2016, j'ai attendu une grande loi sur l'autonomie. Toujours attendue, toujours annoncée, toujours promise, elle n'a jamais vu le jour !