En dépit d'amendements rejetés en masse, les débats en commission nous ont tout de même permis d'avoir des échanges au fond – je me rappelle très bien ce qui a été dit sur le grand âge.
Monsieur le ministre de la santé, votre ministère ressemble à un grand corps malade : pendant vingt à trente ans, il a souffert de tant d'errances ! Aujourd'hui, nous commençons à peine à le reconstituer, brique après brique. Ce ministère gère naturellement l'une des priorités des Français.
Vous entendez absolument faire de la prévention votre action prioritaire, et vous avez raison. Les consultations gratuites entre 20 et 25 ans, entre 40 et 45 ans, entre 60 et 65 ans sont une bonne chose, de même que les vingt consultations de suivi médical pour tous les enfants jusqu'à 18 ans. Encore faut-il que ces examens aient effectivement lieu ! N'oublions pas que les économies faites aujourd'hui sur la prévention seront les dépenses en soins curatifs de demain.
L'accès aux soins est un sujet dont nous avons parlé tellement de fois. En la matière, personne ne peut donner de leçons à personne. Je n'ai pas oublié les années 2012 à 2017, qui ont été désastreuses. Depuis, le numerus apertus a été instauré ; on forme davantage d'internes – d'ailleurs, les formateurs finiront par manquer dans les facultés. Les avancées sont réelles : je pense par exemple à la délégation de tâches, qui était pourtant encore un gros mot il y a quelques jours.