Durant mes quelques minutes d'intervention, j'espère vous convaincre de deux choses : la première, c'est que les Français seront mieux protégés après ce PLFSS qu'ils ne l'étaient auparavant ; la seconde, c'est que le travail parlementaire a déjà permis d'améliorer le texte – je souhaite que nous poursuivions sur cette voie. C'est d'autant plus important que nous abordons ici les aspects les plus essentiels de nos vies, touchant au vieillissement, à l'enfance, aux familles ou encore à l'inclusion des personnes en situation de handicap. Je remercie tout particulièrement les membres de la commission des affaires sociales, avec lesquels nous avons travaillé sereinement et sérieusement. Au terme de nos travaux, nous pourrons être collectivement fiers de présenter aux Français un budget juste et responsable.
Le choix que nous faisons pour l'année prochaine est simple : il est d'augmenter les moyens que la nation consacre aux personnes âgées en perte d'autonomie, aux personnes en situation de handicap et aux familles, notamment les plus vulnérables. La branche autonomie est ainsi abondée de 1,5 milliard d'euros, tandis que la branche familles l'est de 1,6 milliard : c'est inédit, c'est du concret, et cela traduit la volonté du Gouvernement de protéger les Français qui en ont le plus besoin.
Je ne détaillerai pas l'ensemble des mesures prévues dans le texte : je reviendrai plutôt sur quelques éléments qui sont au cœur de notre ambition. Dans le champ de l'autonomie, les mesures qui vous sont soumises répondent à l'urgence de la situation des Ehpad et des services à domicile, tout en s'inscrivant dans le temps long, afin de préparer la France à la transition démographique dans laquelle elle est engagée – en 2030, un tiers de la population aura plus de 60 ans. Le texte anticipe cette évolution en visant deux objectifs : restaurer la confiance dans les Ehpad d'une part, favoriser le maintien domicile d'autre part – car une immense majorité des Français veulent vieillir chez eux.