Nous voudrions qu'un pays dans notre situation n'oublie pas ce qu'il pèse dans l'Union européenne, mais surtout qu'il utilise ce poids au profit de l'intérêt général et des peuples. Il est dérangeant de constater à la fois que la France semble globalement résignée au suivisme politique en Europe, et que, de surcroît, cette soumission se fait au service de l'ordolibéralisme, comme lorsque, la semaine dernière, le Gouvernement a voulu nous faire adopter pour les cinq prochaines années une loi de programmation des finances publiques catastrophique, en brandissant l'épouvantail de sanctions imaginaires venues de Bruxelles.