Combien de fois n'avons-nous pas entendu des États membres vouloir imposer leurs vues au nom de l'ampleur de leur contribution financière à l'Union Européenne ? Ce fut encore le cas récemment au cours de la crise du covid, quand quatre pays, que certains qualifiaient de frugaux et d'autres de radins, se sont opposés à ce titre au plan de relance européen, faisant en sorte d'obtenir des rabais et d'y conditionner des politiques d'austérité.
C'est également une musique qui monte souvent depuis l'Allemagne qui, comme on le sait, aime imposer l'austérité chez les autres au nom de son propre poids économique et de sa politique économique exportatrice agressive.
Qu'on se le dise : la France aussi contribue beaucoup avec quelque 24,5 milliards de prélèvements sur recettes cette année. Elle fait tous les ans partie des quatre pays de l'Union qui contribuent plus qu'ils ne reçoivent, si on s'en tient aux éléments chiffrables.