Le Président Macron se vante d'être le président de la réindustrialisation en France, grâce à des mesures ambitieuses telles que le plan de relance, France 2030 et « Choose France ». Il est cependant nécessaire d'examiner les chiffres de manière pragmatique. En termes de soutien budgétaire, il s'agit principalement de milliards d'euros versés annuellement sous forme d'aides ou d'exonérations fiscales, souvent sans conditions, à des multinationales de l'industrie. Il n'y a ni cadre précis ni plans détaillés ni transparence. Le résultat est un échec manifeste, et la part de l'emploi industriel n'a jamais été aussi faible en France, avec 12,1 % en 2024. De plus, les faillites de TPE-PME ont augmenté de 60 % en deux ans. Au-delà des chiffres, ce sont des vies, des familles et des salariés qui sont affectés. En huit mois, 130 plans de licenciement ont été recensés. En tant que députée de Seine-Saint-Denis, je souhaite évoquer le cas concret de l'équipementier MA France à Aulnay-sous-Bois : 280 ouvriers ont reçu une lettre de licenciement, consécutivement à la décision de délocalisation de la production prise par Stellantis. Aussi, que faites-vous concrètement pour préserver ce dernier site industriel automobile de Seine-Saint-Denis ? Comment allez-vous reclasser l'ensemble de ces emplois industriels ?