L'attractivité de la fonction publique est un sujet central, car l'efficacité de nos services publics en dépend. Pour relever ce défi, trois aspects doivent être pris en compte : la question salariale, les conditions de travail dans la fonction publique, ce qui inclut les questions d'égalité, de protection des agents, de logement des agents publics, ainsi que la qualité de vie et les conditions de travail, et enfin les perspectives d'évolution de carrière.
Ces deux dernières années, face à une inflation importante et inédite, nous avons pris les décisions d'augmentation salariale les plus significatives depuis 37 ans. En 2022 et 2023, ce sont 14 milliards d'euros qui ont été alloués à l'augmentation salariale pour l'ensemble des agents de la fonction publique, avec un effort particulier sur les plus bas niveaux de rémunération. À trois reprises, en Conseil des ministres, des décrets d'augmentation du salaire minimum (SMIC) ont été adoptés. L'année dernière, grâce aux mesures salariales que nous avons mises en place, nous avons évité de devoir suivre l'augmentation du SMIC par un décret d'augmentation de l'indice minimum de traitement dans la fonction publique. En conséquence, les agents publics les moins bien rémunérés perçoivent désormais un salaire correspondant à 101,5 % du SMIC.
En termes d'évolution salariale, la commission des finances doit examiner l'effet global des mesures salariales prises en 2023 et 2024. La rémunération moyenne des agents augmentera de 5,7 % en 2023 et 2024. Pour illustrer concrètement cette augmentation, prenons un exemple : un agent d'accueil en début de carrière gagne aujourd'hui 230 euros nets de plus par mois par rapport à 2022. Ces augmentations interviennent dans un contexte marqué par l'inflation.
Je conclus en soulignant l'importance de poursuivre les discussions sur les politiques salariales dans la fonction publique. J'ai proposé une mesure visant à instaurer une négociation annuelle obligatoire dans la fonction publique et soumis cette proposition aux organisations syndicales. Nous pourrions même envisager d'inscrire cette mesure dans la loi, ce qui contribuerait à l'intérêt général et à l'amélioration de la fonction publique.