En 2023, l'aide humanitaire du ministère s'est élevée à près de 822 millions d'euros, majoritairement consacrés au centre de crise et de soutien. Il faut également relever 193 millions d'euros destinés aux ONG ; 165 millions d'euros pour l'aide humanitaire programmée ; 7 millions d'euros pour les contributions humanitaires aux Nations unies (la facilité pour les réfugiés) et 225 millions d'euros en faveur des provisions pour crises. Le centre de crise et de soutien nous offre également une capacité d'intervention sur les catastrophes naturelles ou les grandes crises qui se développent. Ce montant a été réduit à 210 millions d'euros au cours de l'année 2023, afin de participer aux mesures d'économies. La provision a ensuite été réabondée de 15 millions d'euros. Cette enveloppe a notamment permis de débloquer près de 84 millions d'euros supplémentaires dédiés à l'aide humanitaire en Ukraine, 41 millions d'euros à destination des populations palestiniennes, 28,5 millions d'euros en réponse au séisme en Turquie et en Syrie, 24 millions d'euros aux réfugiés du Haut-Karabakh et 17 millions d'euros en réponse à la crise au Soudan.
En 2024, le ministère a contribué à la maîtrise des finances publiques en rétablissant l'enveloppe de provisions pour crise à hauteur de 70 millions d'euros. Cette réduction ne remet pas en cause les engagements pris par la France. En réalité, cette enveloppe nous permet aussi de sous-consommer. Les crédits pérennes sont inscrits dans d'autres lignes budgétaires, qui sont activées lorsque cela s'avère nécessaire. Ce dispositif doit conserver sa vocation d'agilité, en réponse aux crises. J'espère que les orientations budgétaires nous permettront de continuer à disposer de cette enveloppe.