Les enjeux migratoires structureront de plus en plus nos relations avec de nombreux pays. Ils sont traités à la fois dans mon ministère et au ministère de l'intérieur. Je pense en priorité à l'Afrique du nord, à l'Afrique subsaharienne, au Proche-Orient, au Moyen-Orient et à l'Asie. En tant que ministre des affaires étrangères, mon rôle consiste à m'assurer que cette problématique est bien traitée dans le cadre du dialogue que nous entretenons avec les pays dont sont originaires les migrants, ainsi que les pays de transit.
J'entends un certain nombre de positions défendues notamment par le Rassemblement national sur cette question-là. Je pense qu'elles sont contreproductives, car elles contribueraient à rigidifier notre capacité de discussion diplomatique. Les relations diplomatiques entre les pays sont beaucoup plus complexes que de simples relations contractuelles et transactionnelles.
Nous engageons également des réformes qui doivent permettre de lutter contre les départs, en renforçant le cadre socioéconomique. Nous travaillons également avec la société civile et les gouvernements pour précisément éviter de tendre les relations diplomatiques. Des actions fermes ont d'ailleurs pu être menées par le ministère de l'intérieur et elles avaient pu lui être reprochées par la représentation nationale. Nous continuerons à agir dans le dialogue et dans la diplomatie. Tel est le rôle de mon ministère.