Monsieur Gerlinger, je reviens sur la question que j'avais initialement posée à monsieur Bodard, qui n'a pas su me répondre. Vous êtes l'homme de toutes les réponses et vous avez pu m'éclairer concernant NGE Concessions et NGE Concessions A69. Vous m'avez expliqué le rôle de NGE Concessions A69, une société de portefeuille dont le capital est entièrement détenu par NGE Concessions. Monsieur Bodard n'est pas actionnaire de NGE Concessions A69, mais il est maintenant impliqué dans Tarn Sud Développement en tant qu'actionnaire, bien que son capital social soit beaucoup moins important que celui du groupe Pierre Fabre. La société Trinity Invest a vu sa raison sociale modifiée. Je vous posais donc la question par rapport à NGE Concessions et NGE Concessions A69, afin de comprendre lequel des deux était partie prenante.
Vous m'avez indiqué que le capital de NGE Concessions A69 ne devait plus évoluer en l'état actuel. Pourriez-vous m'éclairer sur ce point, puisque j'ai également vu dans le contrat que l'opération prévue pour Tarn Sud Développement, bien que réalisée en toute légalité, manquait de transparence et était potentiellement prévue pour un tiers dont nous n'avons pas encore connaissance. Peut-être pourriez-vous évoquer ce tiers dans ce cadre, puisque nous retrouvons NGE Concessions A69 ainsi que Ascendi, qui participe au contrat à hauteur d'une part. J'ai identifié de nombreuses structures similaires, avec un réseau de personnes gravitant autour de NGE, ce qui me fait penser, peut-être à tort, à des dispositifs de LBO envisagés pour ce dossier.
Je souhaite vous interroger également sur les gravières. Le 25 septembre 2021, un communiqué de presse de NGE a annoncé que son offre pour la concession autoroutière avait été retenue par l'État. « Dans le cadre de ce projet déclaré d'utilité publique, NGE a proposé des optimisations permettant de s'affranchir du besoin d'ouverture de carrières temporaires de matériaux. » Initialement, trois carrières étaient prévues, mais elles ont finalement été abandonnées. « Cela a été rendu possible grâce, d'une part, à la connaissance approfondie de la géologie des terrains concernés », acquise notamment lors des déviations de Soual en 2000 et de Puylaurens en 2008, et d'autre part, au « savoir-faire dans la réutilisation des matériaux de chantier ». Cependant, j'ai découvert avec surprise l'existence d'un schéma régional des carrières. Il apparaît que pour le chantier de l'A69, on prélèverait 2,6 millions de tonnes de matériaux non plus dans les carrières du Tarn, mais dans celles de l'Ariège. En termes d'émissions de CO2 et de transports, cela représente un nombre considérable de déplacements, si l'on divise ce tonnage par 40 tonnes par camion.