Rarement. Certains producteurs s'investissent dans l'aspect artistique. Cependant, nous n'avons jamais discuté des scènes d'essai avec eux. Cela se fait lors de la phase préparatoire du casting, en lien direct avec le réalisateur ou la réalisatrice. À la première étape du casting, nous ne plongeons pas dans le cœur du sujet du film. Nous en restons à des scènes plutôt quotidiennes et légères, ce qui nous permet déjà d'avoir une idée du profil de l'enfant que nous avons en face de nous. Si des sujets sensibles doivent être abordés, nous les présentons en amont aux parents et aux agents. En cas de scène difficile dans le scénario, nous nous engageons, au sein de l'Arda, à en parler en amont, à assurer une transparence totale, à faire lire les scènes concernées si elles existent, et à fournir des informations aux parents et agents sur la mise en scène de ces scènes, ce que l'enfant vivra réellement, ce qu'il verra, etc.
Lors de la phase de call-back, deuxième étape du casting où intervient le réalisateur ou la réalisatrice, il peut arriver que nous changions la scène parce qu'il ou elle a besoin de voir d'autres aspects qui n'ont pas été observés lors de la première étape. Cela se fait toujours en concertation avec nous, les directeurs de casting, et parfois avec l'intervention du coach, qui apporte son expertise et peut proposer des exercices en lien avec l'approche du personnage.
La responsabilité du directeur de casting est engagée lorsqu'un casting n'a pas lieu dans une salle dédiée. S'il est prévenu, il est responsable. S'il sait que le casting se déroule dans une chambre d'hôtel, ce qui nous paraît aujourd'hui inconcevable, il doit intervenir. Si vous avez des exemples récents, c'est très alarmant. Cela fait partie de la notice VHSS : il est interdit aujourd'hui de réaliser un casting dans un lieu non dédié, que ce soit une chambre d'hôtel ou un appartement. Le lieu doit être spécifiquement destiné à cet usage.