Si nous souhaitons reterritorialiser l'agriculture en France, il est nécessaire de faire revivre la production maraîchère. Celle-ci a disparu de l'Île-de-France au profit des cultures de céréales et de betterave. Le carreau des producteurs d'Île-de-France a beau traiter 60 % des productions de la région, celles-ci ne représentent que 2,5 % des besoins alimentaires des Franciliens. Nous nous efforçons de valoriser l'offre locale grâce aux plateformes Agoralim et Agoralim direct. D'autres méthodes existent, auxquelles nous sommes ouverts ; la région Île-de-France crée par exemple des légumeries pour la restauration collective et les cantines scolaires.
Pour remédier à la « diagonale du vide » qui existe en région, il importe de créer davantage de petits marchés de gros, au-delà des vingt-cinq existants. C'est ainsi que les commerces de proximité se revitaliseront. Nous souhaitons investir en ce sens en différents points du territoire, dont l'Île-de-France ; nous avons un projet assez proche de ce que vous suggérez mais il serait prématuré de le dévoiler. La logistique est un volet essentiel de la souveraineté alimentaire : il faut trouver le produit, le sourcer et l'acheminer vers le consommateur. Dans un contexte marqué par la saturation des canaux, il faut trouver d'autres méthodes pour fournir la ville.