La question est légitime. Toutefois, je ne commenterai pas l'article de Marianne.
La SEMMARIS gère des infrastructures : elle construit des entrepôts sous froid, des routes, des péages, elle crée les conditions permettant au marché de Rungis de fonctionner. Le modèle de Rungis constitue une réussite enviée à l'international.
Nous exportons ce modèle d'infrastructure essentielle dans le monde entier. Cette politique donne de très bons résultats. Nous menons essentiellement une activité de conseil et vendons des études de faisabilité dans des pays en développement. À la demande des autorités locales, nous pouvons également fournir une assistance à la maîtrise d'ouvrage en vue de la construction d'une infrastructure essentielle. C'est dans ce cadre que nous avons développé un accord de licence qui donne lieu au versement de royalties.
Nous contractons avec la Chine, le Vietnam, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan, Abou Dhabi et le Bénin. Au Bénin, nous sommes passés de l'étude de faisabilité à la construction d'un marché à proximité de Cotonou. Nous aidons nos collègues béninois à trouver les opérateurs qui permettront de le faire fonctionner. Il n'est évidemment pas question, dans ce cadre, d'importer ou de vendre des produits.
Il est vrai qu'en 2014 nous avons conclu un accord de licence avec le Premier ministre russe. Dans ce cadre, nous avons mené à son terme l'étude de faisabilité. Toutefois, après que la Russie a décrété un embargo qui portait notamment sur nos exportations de viande et de pommes, nous avons arrêté de travailler avec ce pays, à la demande des autorités françaises. Une fois l'accord échu, nous ne l'avons pas renouvelé.