Si j'ai bien compris, vous n'avez pas de pouvoir de décision à l'égard des grossistes déjà installés à Rungis. Cela vous a-t-il gêné au cours de votre mandat, par exemple en présence de pratiques s'écartant de ce que vous estimez bon pour Rungis et le modèle français ? Souhaiteriez-vous que le législateur intervienne ou cela vous placerait-il en porte-à-faux ?
Dans quel cadre les concessions sont-elles attribuées ? Disposez-vous d'un pouvoir de sanction face à des comportements déviants ou insatisfaisants, notamment celui d'exclure une entreprise ?
Vous avez employé le terme de « système », qui est revenu à plusieurs reprises, dans la bouche de grossistes, d'intermédiaires et de distributeurs que nous avons auditionnés pour expliquer – ou excuser – un certain nombre de pratiques. Ces personnes nous ont affirmé qu'il y a toujours eu des arrangements, des façons de procéder, une absence de contractualisation dans certaines filières. Si les grossistes et les distributeurs considèrent que les transactions over the counter (de gré à gré) arrangent tout le monde, tel n'est pas l'avis des agriculteurs, qui estiment que l'on pourrait appliquer d'autres méthodes.