Vous affirmez que ce sont les consommateurs qui choisissent, ce qui m'étonne. Certes, vous tenez compte de la demande, mais vous n'êtes pas, j'imagine, un acteur passif. Vous disposez d'un pouvoir de marché, vous choisissez l'offre. Vous mentionnez d'ailleurs des opérations de valorisation des produits du terroir. Comment concevez-vous votre rôle, en tant qu'offreur, pour améliorer la souveraineté alimentaire ? Eu égard à votre pouvoir de marché, que feriez-vous si on vous chargeait d'accroître le taux d'approvisionnement en produits français ? On peut imaginer que, compte tenu de la place que vous occupez dans l'alimentation de l'immense hinterland francilien, vous avez eu l'occasion, au cours de vos douze ans de mandat, d'œuvrer au rétablissement de filières en déshérence. Avez-vous échangé sur la souveraineté alimentaire avec votre prédécesseur ? L'approche en la matière a-t-elle évolué depuis le début des années 2010 ?