Le problème du coût du travail en France n'est un secret pour personne. Il suffit d'observer l'évolution de notre balance commerciale depuis le début des années 2000, c'est-à-dire l'entrée en vigueur des 35 heures : alors qu'elle était jusqu'alors en équilibre, elle s'est dégradée pour afficher un déficit structurel de 60 milliards d'euros, qui atteint même désormais 100 milliards. L'industrie agroalimentaire de la France en a évidemment pâti, ainsi que ses diverses activités agricoles, grandes utilisatrices de main-d'œuvre.
D'après un rapport récent de l'institut Rexecode, la durée annuelle du travail en France est, en moyenne, inférieure de 122 heures à celle de l'Allemagne, soit un écart d'environ 7 %. En comptant les heures travaillées tout au long de la vie, le différentiel atteint même 15 %. Il n'est donc pas étonnant que nous ayons des problèmes. On ne peut cependant pas demander au reste de l'Europe de travailler moins pour faire plaisir aux Français.