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Intervention de Jean-Luc Demarty

Réunion du lundi 3 juin 2024 à 16h00
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté alimentaire de la france

Jean-Luc Demarty, ancien directeur général de l'agriculture et du développement rural et ancien directeur général du commerce à la Commission européenne :

J'ai déjà répondu à cette question de manière générale.

L'atrazine a été interdite pour des raisons sanitaires. Cela signifie que tout produit importé qui contiendrait cette molécule au-delà du seuil de détection de 0,001 milligramme par kilo serait interdit. Il n'y a donc pas de problème de santé.

En matière de compétitivité, j'ai déjà expliqué la logique tout à l'heure : l'accès accordé aux marchandises les plus sensibles telles que les produits laitiers et la viande bovine, pour lesquels la Nouvelle-Zélande est extrêmement compétitive bien que nous le soyons aussi raisonnablement, est très limité. Nos agriculteurs sont donc bien défendus, tant par les aides directes qu'ils perçoivent que par l'étroitesse de l'accès ouvert aux produits importés. Au vu de ce dernier élément, on ne peut pas demander aux Néo-Zélandais d'aligner complètement leurs pratiques sur les nôtres, sachant que la santé est également bien protégée.

À ce propos, nous avons accordé à la Nouvelle-Zélande un contingent tarifaire supplémentaire assez limité de 30 000 tonnes de viande ovine, mais cette mesure est assez largement optique car il existe déjà un énorme contingent datant de l'époque où le Royaume-Uni était membre de l'Union européenne. Nous importons donc de la viande ovine néo-zélandaise à droits nuls, mais dans des quantités nettement inférieures à ce contingent. Aussi sommes-nous déjà, depuis très longtemps, dans une situation similaire à une libéralisation totale : le contingent supplémentaire n'aura aucun effet.

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