Sur ce dernier point, je ne suis pas sûr que vous m'ayez bien écouté. Le relèvement des valeurs maximales résiduelles autorisées au-delà des seuils de détection n'est possible que pour des produits interdits en Europe – parce que l'objet de leur utilisation n'a aucun sens, du point de vue agronomique, sur notre continent – mais ne posant absolument aucun problème pour la santé humaine. Les agriculteurs européens ne sont pas défavorisés puisque ces produits n'ont aucun intérêt en Europe.
Si nous avons interdit, en Europe, le recours aux hormones – depuis 1987 – et aux antibiotiques à des fins d'engraissement – depuis un peu moins longtemps –, c'est parce que nous considérons que ces produits présentent des risques pour la santé humaine. Tel n'est pas le cas des farines animales. En dépit d'un problème de compétitivité, nous estimons qu'en proposant des contingents tarifaires serrés, nous pouvons difficilement demander aux pays tiers de s'aligner complètement sur nos conditions de production. S'il devait y avoir des risques pour la santé, nous prendrions bien entendu les mesures qui s'imposent, comme je l'ai indiqué tout à l'heure.