J'en reviens à votre propos introductif. Personne dans cette commission d'enquête n'a défendu l'équivalence entre souveraineté alimentaire et autarcie. La production nationale devrait être capable de couvrir au maximum les besoins de la consommation nationale ; mais, pour un certain nombre de produits, l'autarcie n'est pas possible. L'idée est de produire ce que l'on peut produire au lieu de l'importer. Vous dites que, si tout le monde était autosuffisant, ce serait l'autarcie et que cela ne serait pas forcément une bonne chose. Pouvez-vous développer cet aspect ? Partagez-vous le point de vue que nous a exposé Pascal Lamy, qui se revendique – je ne crois pas trahir ses propos – de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo ?