Il y a un travail de communication à mener. Il faut arrêter de diaboliser l'industrie agroalimentaire. En France du moins, on en parle très rarement de façon positive – il suffit de voir les reportages où l'on nous traite d'empoisonneurs.
Il faut aussi un travail d'éducation et de formation. Nous manquons d'opérateurs de maintenance, car il y a de plus en plus de technologie sur notre ligne, même si tout ne peut être automatisé. Il est donc nécessaire de repenser nos filières de formation et de donner envie aux jeunes de venir chez nous. Y a-t-il assez de bras pour cela ? C'est une question à laquelle il faut répondre en tenant compte de l'évolution démographique de la France.
La filière doit être valorisée. Aujourd'hui, travailler dans l'agroalimentaire, ce n'est pas sexy. Le travail est pénible : c'est du trois-huit, sur sept jours. Nous étudions la flexibilisation du temps de travail et la prise en compte des nouvelles attentes. Mais la question de la valeur travail, que vous avez citée, est la première difficulté à laquelle nous nous heurtons dans le recrutement.