Quelles sont, de votre point de vue de producteur, les forces et les faiblesses de la filière française de transformation agroalimentaire ? Comment la renforcer ?
Une partie de nos filières agroalimentaires ont été rachetées par des intérêts étrangers, américains – Kraft – et mexicains, et l'on commence à observer dans ce secteur des délocalisations d'usines vers les pays de l'Est. Les ingrédients des produits concernés étant le blé, le sucre et des matières grasses végétales, l'idée est sans doute que le terroir français n'est pas plus adapté qu'un autre à leur fabrication ; mais enfin il s'agit de recettes françaises et de produits auxquels les Français sont attachés. Quoi qu'il en soit, est-ce selon vous une tendance de fond ? Y a-t-il des réformes à mener pour s'en prémunir, ou s'agit-il d'acteurs mondialisés qui trouveront toujours le moyen de produire moins cher, de sorte qu'il n'y aurait rien à faire à part contrôler les capitaux de ces entreprises ?