Il y a forcément des revalorisations sur les productions agricoles chaque année : peut-être pourrait-on comparer avec les deux années précédentes pour comprendre comment cela s'est passé ?
Lors de leur audition, les représentants de la filière tomates-concombres nous ont expliqué qu'une péréquation des marges se pratiquait entre les rayons, certains étant plus rentables que d'autres, et que cela ne se faisait pas forcément à l'avantage des produits alimentaires. Il semble qu'il y ait aussi une forme de péréquation au sein des rayons. Vous avez cité le rayon des fruits et légumes : pour faire un premier prix sur la tomate, on prend de la tomate marocaine sur laquelle on applique une marge plus faible que sur la tomate française. Cela revient à dire que le producteur français paie la marge du producteur marocain.
Je ne vous en fais pas grief, parce que, dans un contexte concurrentiel, vous êtes obligés de faire comme tous les autres, mais ne peut-on trouver une solution pour que ce ne soit pas celui qui fait de la haute qualité – en général, c'est le Français – qui paye ? Il en va de même pour les produits bio, qui ont des marges plus importantes. Il est beaucoup plus difficile de vendre les produits haut de gamme que les produits d'importation.