Le made in France n'est pas qu'une affaire de conviction : il faut aussi faire preuve de constance. Nous avons effectivement la conviction que le made in France est vendeur, en tout cas pour les produits traditionnels, mais ce qui importe, c'est de ne pas changer d'avis dès qu'il y a une crise.
Au cours des deux dernières années, comme les prix de l'alimentation ont bondi de près de 20 %, nos clients ont changé leurs comportements d'achat, délaissant parfois le made in France au profit d'autres produits, par contrainte plus que par souhait. Mais nous, nous sommes restés constants. Nous proposons toujours les mêmes assortiments en bio et nous gagnons des parts de marché. Le bio a reculé de 6 % depuis le début de l'année, mais seulement de 2 % chez nous car nous avons la conviction que cela va repartir, tout comme le made in France. Nous ne modifions pas nos cahiers des charges sous prétexte qu'ils sont peut-être un peu moins payants qu'il y a trois ans du fait de cette crise du pouvoir d'achat : nous savons qu'à long terme, ce sera payant. Pour les produits frais traditionnels, on voit bien que c'est le made in France qui fonctionne. Pour les marchés plus transformés, c'est plus difficile à dire mais, pour les produits de notre MDD comme pour nos rayons frais traditionnels, nous pensons que le made in France joue sur la fréquentation de notre enseigne.