S'agissant des TPE et PME, nous avons une bonne visibilité et elles jouent plutôt le jeu du made in France. Pour les grands groupes, cela dépend : certains prennent des engagements à ce sujet et font la transparence sur leurs approvisionnements, non seulement sur l'emballage, mais aussi dans le cahier des charges ; d'autres se donnent la faculté de modifier leur approvisionnement en cours d'année. Il se peut qu'au moment où nous négocions, ce soient des pommes ou des abricots français qui servent à faire les compotes et que, trois mois après, ces fruits viennent d'un pays de l'Est.
On ne peut pas faire de généralités : certains grands groupes s'engagent pour le made in France et la qualité et signent des contrats tripartites pluriannuels avec le monde agricole ; d'autres ont encore du mal à le faire. Nous pouvons toujours faire le choix de ne pas référencer certaines marques mais, pour reprendre l'exemple du jambon, nous ne pouvons pas cesser de vendre la marque qui domine le marché : nous pouvons réduire l'assortiment proposé, mais nous vendrons toujours des produits de cette marque, même si le porc vient d'Espagne.