Je l'entends parfaitement mais, sincèrement, je ne le crois pas, car je pense que les intérêts des Canadiens dans leurs relations avec la France sont ailleurs que dans le commerce de viande bovine. Si on regarde la balance inverse, les quantités importées du Canada sont infinitésimales. Selon les informations dont je dispose aujourd'hui, n'étant pas en responsabilité, le principe de précaution est respecté, car le Canada n'a pas souhaité mettre en œuvre l'intégralité de l'accord, notamment donc pour ce qui concerne la viande bovine. Il l'applique, en revanche, pour d'autres productions, pour lesquelles nous avons tout loisir de commercer et d'avoir des échanges.
Je ne renie pas ce que j'ai signé, mais je ne savais pas – car vous ne savez jamais six mois à l'avance que vous allez devenir ministre – que j'aurais à conduire des négociations pour le volet agricole de ce traité. Cela m'a néanmoins permis d'être vigilant sur certains points, en me rappelant parfaitement ce que j'avais signé. Le principe de précaution me semble entièrement respecté compte tenu de l'activité commerciale entre le Canada et l'Europe, et particulièrement avec la France.