Nous disposons de toutes les informations nécessaires, y compris la mesure du nombre de places disponibles, c'est-à-dire les capacités d'hospitalisation partielle. Notre offre de soins hospitaliers est marquée depuis vingt ans par un phénomène de ciseaux, dans lequel on note une décroissance structurelle du nombre d'hospitalisations complètes, tandis que le nombre d'hospitalisations de jour augmente de manière tout aussi structurelle. Cette évolution est largement due aux progrès de la médecine, permettant de traiter certains patients sans nécessiter une hospitalisation nocturne.
Vous m'avez interrogé sur les effectifs. Nous publions les effectifs hospitaliers. Cependant, une question très prégnante dans le débat public concerne les problèmes de recrutement et les emplois vacants, ce qui explique en partie la fermeture temporaire de certains lits.
Jusqu'à présent, la statistique publique sur ce sujet est restée aveugle – ce sera encore le cas un certain temps, même si nous en voyons le terme - car il n'existait pas de source fiable pour mesurer les emplois vacants. En effet, la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), service relevant du ministère du travail, met en œuvre une enquête trimestrielle sur les emplois vacants dans l'ensemble des fonctions publiques, y compris la fonction publique hospitalière. Je ne désespère pas, en collaboration avec la Dares, que cette enquête couvre non seulement le secteur public, mais également le secteur privé.
Ainsi, à l'horizon de 2026, voire dès la fin de 2025, une nouvelle statistique trimestrielle sur les emplois vacants dans le secteur hospitalier devrait apparaître dans le paysage de l'information statistique. Le système statistique public, dans son ensemble, se prépare à intégrer cette nouvelle statistique, ce qui permettra une meilleure consultation et compréhension des emplois vacants dans le secteur hospitalier.