Vous recevrez bien entendu le panorama des établissements de santé, ainsi que nous en avons l'habitude. La Drees transmet ce panorama à l'ensemble des députés dès qu'il est disponible, en l'occurrence au cours de la seconde quinzaine de juillet au plus tard.
Concernant les délais d'attente, je suppose que votre question porte spécifiquement sur les délais d'attente aux urgences. Deux types d'indicateurs peuvent être construits à ce sujet.
Le premier consiste à exploiter au mieux le RPU. Ce n'est pas une source de données que la Drees exploitait habituellement, car elle sert principalement de base de gestion pour les agences régionales de santé et la DGOS sur le terrain. Toutefois, il est possible de construire des indicateurs à partir du RPU, qui contient un relevé horodaté du moment où la personne arrive ainsi que des différents événements de prise en charge.
Le second est lié à l'enquête « Urgences », qui sera l'objet de publications détaillées à l'automne. L'un des principaux intérêts de cette enquête réside dans le fait qu'elle a été réalisée de manière quasi identique il y a dix ans. Cela nous permettra donc de mesurer l'évolution des délais d'attente aux urgences sur cette période. Compte tenu des informations disponibles et de la situation sur le terrain, il est probable que ces délais aient augmenté. Nous disposerons d'une mesure précise sur ce sujet en septembre. Cette enquête sera extrêmement riche, car elle a consisté en un recensement exhaustif, sur vingt-quatre heures, de tout ce qui se passe dans les services d'urgence en France.
Par ailleurs, vous m'avez interrogé sur l'évolution des diplômés. J'avais omis de le mentionner, mais la Drees produit également des statistiques sur les effectifs médicaux et paramédicaux. Elle mène également des enquêtes auprès des écoles de formation de professionnels paramédicaux et infirmiers.
Concernant les médecins, nous disposons de toutes les séries de données nécessaires. En particulier, nous sommes en mesure de répondre sur l'évolution du nombre de médecins diplômés et sur la répartition hommes-femmes parmi ces nouveaux diplômés.
Qualitativement, la tendance est bien connue. La profession médicale se féminise depuis de nombreuses années. En observant la pyramide des âges des médecins généralistes actuels, on constate qu'elle prend la forme d'une toupie. Les médecins de soixante ans et plus sont très nombreux, tandis que ceux âgés de 45 à 55 ans le sont nettement moins, en raison des politiques de numerus clausus des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. À l'inverse, les jeunes générations de médecins sont plus nombreuses. Par ailleurs, cette pyramide des âges se déforme lorsqu'on la représente avec les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. Dans les générations les plus anciennes, les médecins hommes sont majoritaires, alors que dans les générations récentes, ce sont les femmes.
Toutes ces informations sont documentées. En ce qui concerne l'évolution des lits fermés, je peux vous fournir des données sur le nombre de lits. Ce que l'on pourrait appeler le « nombre de lits fermés » correspond à la variation du nombre de lits, que l'on peut décliner soit à un niveau totalement agrégé, soit par territoire, par exemple par région ou par département…