Vous avez évoqué des éléments rétrospectifs, notamment sur le nombre de lits. Mais qu'en est-il des indicateurs relatifs au personnel ? Si l'on peut se procurer des lits auprès de fabricants de matériel médical, la démarche est plus complexe en ce qui concerne le personnel. Par exemple, j'ai entendu un directeur de centre hospitalier universitaire (CHU) expliquer qu'il avait perdu deux mille infirmières lors de la covid. Disposez-vous de chiffres ou d'indicateurs concernant le personnel, dont les effets sont plus évidents et plus significatifs que les lits ?
Dans une démarche prospective, analysez-vous également les besoins actuels et futurs plutôt que l'offre ? Nous constatons une accélération des maladies chroniques et du vieillissement de la population. La Cour des comptes, récemment auditionnée, a estimé les besoins globaux en santé à 17 milliards d'euros (Md€) supplémentaires d'ici 2030.
Par ailleurs, vous êtes également en charge des modalités de financement. Quelles sont-elles actuellement, notamment pour les hôpitaux ? Un de vos prédécesseurs a été auditionné par rapport à un financement « à la pathologie ». Où en êtes-vous à ce sujet ? Vous avez évoqué le passé ; mais qu'en est-il des besoins actuels et futurs, ainsi que des modalités de financement, notamment de l'hôpital public ?