L'un des objectifs consiste à éviter le passage aux urgences lorsqu'il n'est pas nécessaire et éviter leur saturation. Un travail est en cours sur les motifs de recours aux urgences, bien que les résultats ne soient pas encore publics. La DGOS mène une analyse approfondie des raisons pour lesquelles les patients se rendent aux urgences, et il apparaît qu'un certain nombre de ces recours pourraient être évités. Il s'agit ainsi de permettre aux personnes, avant de se précipiter aux urgences, d'accéder à un dispositif de soins non programmés, surtout si elles ne peuvent pas consulter leur médecin traitant.
Nous pouvons également suivre les motifs d'appel au service d'accès aux soins, dont l'un des objectifs consiste à rediriger les patients vers des solutions alternatives, notamment en ville. Plus de la moitié des appels au SAS concernent la médecine ambulatoire. À l'issue de ces appels, 50 % des personnes sont orientées vers des rendez-vous en ville dans les quarante-huit heures, et d'autres reçoivent des conseils médicaux sans qu'un rendez-vous ne soit nécessaire.
Il serait sans doute pertinent d'auditionner la Drees sur ces aspects. Il y a vingt ans, le nombre de passages aux urgences était tel qu'un patient pouvait y accéder sans difficulté. Aujourd'hui, ces urgences sont désormais régulées, mais avec le SAS, un rendez-vous en médecine de ville peut être obtenu dans un délai de quarante-huit heures. À mon sens, cela ne constitue en aucun cas un renoncement aux soins, mais bien une optimisation de notre système de santé. Tout cela demeure difficile à conceptualiser et à objectiver.