Je ne partage pas l'idée d'un abandon du caractère férié du 8 mai. Dans ma circonscription, un maire a mis en place, avec les instituteurs de sa commune, une organisation différente, mais tout autant importante. Ainsi, il organise avec eux, mais aussi avec les associations d'anciens combattants, des cérémonies destinées aux enfants la veille des grandes dates de commémoration, comme celles du 11 novembre ou du 8 mai.
Par ailleurs, je ne partage pas l'avis de mon co-rapporteur qui consiste à faire de l'appartenance à une réserve un nouveau critère de discrimination au sens de l'article L. 221-5 du Code pénal.
Ensuite, je déplore que les enjeux de défense soient mal démocratisés : la défense demeure le domaine réservé du Président de la République. De même, un certain nombre d'auditions que nous menons au sein de cette communication sont organisées à huis clos. Simultanément, nous constatons que les jeunes se mobilisent, qu'il s'agisse de la guerre en Ukraine ou de la situation en cours à Gaza. Plus encore, cette mobilisation ne concerne pas seulement les jeunes, mais l'ensemble de la population. Simultanément, lorsque nous demandons au ministre des armées si la France participe d'une manière ou d'une autre à ce conflit en aidant Israël, nous n'obtenons pas de réponses. Ces différents exemples témoignent donc bien d'une certaine réticence à démocratiser les enjeux de défense. Notre mission a pour ambition d'améliorer ces aspects et de faire comprendre l'importance de la défense pour notre pays. La caricature présentée qui met en scène un dialogue entre deux militaires l'illustre : « Pourvu qu'ils tiennent. Qui ça ? Les civils. »