Comme nous vous l'avons indiqué préalablement, des divergences de vues subsistent avec ma co-rapporteure. En revanche, nous effectuons des constats communs.
Un sondage paru au mois d'avril indique que plus de 50 % des jeunes Français seraient prêts à partir en guerre en Ukraine, si notre pays devait demain entrer en guerre. Ce chiffre atteste donc d'un certain engagement de la jeunesse pour protéger le pays, les intérêts de la nation et ceux de l'Europe.
Monsieur Thiériot, je partage vos propos. Madame Bazin-Malgras, je suis réservé concernant la prime pour les réservistes, dans la mesure ils disposent déjà d'une indemnité. Dès lors, un étudiant réserviste doit recevoir la même indemnité que tout autre réserviste, en temps et en heure, ce qui n'a pas toujours été le cas.
Madame Pic, notre rapport demande l'établissement d'un budget identifié, indépendant, permettant d'aider les professeurs dans ce travail pédagogique en faveur de l'esprit de défense. Ensuite, les professeurs ou accompagnants des autres pays que j'ai interrogés à ce sujet m'ont dit qu'ils ne voulaient pas être payés pour l'accompagnement des élèves aux cérémonies patriotiques, car cela relève selon eux de leur devoir de citoyen.
En Finlande, le drapeau n'est pas levé uniquement pour commémorer les faits militaires. Dès le primaire, des faits quotidiens permettent à la jeunesse d'honorer le drapeau.
Enfin, je rappelle que le président Valéry Giscard d'Estaing avait supprimé le 8 mai férié en 1974, et qu'il a ensuite été réinstitué par le président François Mitterrand en 1980, pour permettre aux Français de participer à la cérémonie patriotique de leur commune. Or je fais le constat, qui me semble partagé par bon nombre d'entre vous, que nous sommes de moins en moins nombreux à nous rendre aux cérémonies patriotiques du 8 mai. Les commerces sont ouverts, des salariés travaillent et le sens de cette commémoration est oublié.
Je propose de supprimer le caractère férié de cette journée, pour permettre un enseignement pédagogique sur cette date et la participation réelle des jeunes à la cérémonie patriotique, plutôt qu'ils ne soient que de simples spectateurs. L'après-midi de cette même journée, des échanges auraient lieu entre jeunes, vétérans, anciens combattants, élus et personnes engagées dans des associations culturelles ou humanitaires.