Vous l'aurez compris, je ne suis pas d'accord avec ma collègue sur ce point, pour deux raisons fondamentales. D'une part, je suis opposé à l'endoctrinement massif et d'autre part, j'ai budgété le programme.
Je suis favorable au modèle suédois, que j'ai valorisé pour la France à 1 milliard d'euros par an et une classe d'âge de 800 000 jeunes. Dans ce modèle suédois, les armées émettent leurs besoins en conscrits, soit 8 % d'une classe d'âge. Tout jeune suédois âgé de 18 ans est appelé à effectuer son service militaire, soit environ 100 000 jeunes suédois par classe d'âge. En pratique, les jeunes ont l'obligation de répondre à un questionnaire de conscription. S'ils ne répondent pas au questionnaire ou de manière frauduleuse, ils écopent d'une amende, et possiblement d'une poursuite judicaire. Grâce à l'intelligence artificielle, les armées sélectionnent les profils qui leur semblent intéressants pour une rencontre ou un échange. Si les jeunes convoqués à cet échange ne s'y présentent pas, ils reçoivent également une amende. Plus globalement, les jeunes qui effectuent leur service militaire en Suède sont valorisés et se sentent importants, parce qu'ils sont reconnus et se sentent utiles.
La mise en place d'un tel dispositif ne peut intervenir du jour au lendemain. Elle s'intègre dans un processus d'éducation à la défense dès le plus jeune âge, à travers des cours d'EMC, le cours de seconde sur la défense globale, la révision des journées patriotiques, notamment celle du 8 mai. Une telle acculturation prend du temps.