Avant de débuter mon propos en ma qualité d'oratrice de groupe des Républicains, sachez que nous avons été particulièrement choqués par les paroles de Mme la rapporteure concernant notamment la situation à Sciences Po, où des étudiants juifs n'ont pas pu accéder aux salles de cours. Il s'agit là d'une résurgence insupportable de l'antisémitisme.
Depuis la loi du 28 octobre 1997 portant réforme du service national, ce dernier n'est plus obligatoire et a été remplacé par la journée d'appel à la défense, elle-même remplacée en 2011 par la JDC. Cette journée vise à sensibiliser les jeunes Français aux droits et devoirs de la République, à renforcer le vivre ensemble et à promouvoir l'esprit de défense. Cependant, dans le contexte actuel, marqué par des tensions sociales croissantes et un affaiblissement du lien entre l'État et les citoyens, l'efficacité de la JDC est remise en question.
Le SNU, dispositif créé en 2019 et que le gouvernement souhaite généraliser à moyen terme, pourrait constituer une piste pour améliorer la culture de défense de notre jeunesse. Cependant, bien qu'il ne soit déployé qu'à titre expérimental, le SNU montre déjà ses limites. Un article publié le 27 mai dernier par Le Parisien relate d'ailleurs l'expérience du jeune Timéo, 15 ans, et le cauchemar qu'il a vécu pendant le SNU (violences, émeutes, organisation déplorable).
Cette situation est plus que regrettable, car le SNU est une alternative à fort potentiel, qui pourrait permettre de développer les valeurs d'adhésion à la Nation, de solidarité, de don de soi et de service pour le bien commun au sein de la société. À l'heure où l'éducation à l'esprit de défense n'est plus à la hauteur des enjeux auxquels elle est confrontée, quelles solutions pouvons-nous envisager pour réhabiliter notre souveraineté éducative et cultiver un véritable esprit de défense au sein de notre jeunesse ?