Nous partageons cette préoccupation. J'ai beaucoup œuvré, avec les membres du Gouvernement et en lien avec l'Union européenne, pour que soient établis des freins d'urgence sur les produits que vous avez énumérés : les volailles, les œufs, le sucre, le maïs, le gruau, l'avoine et le miel. Nous avons travaillé avec les producteurs pour que les périodes de référence soient plus larges que ce qui avait été imaginé initialement, afin d'améliorer l'effectivité des mesures.
Demeure la question de certaines céréales, comme le blé, qui ne sont pas concernées par ces freins d'urgence. La Commission européenne a indiqué très clairement qu'en cas de déstabilisation avérée des marchés européens, la législation actuelle nous permettrait de réagir très rapidement, au travers des mesures de sauvegarde. Nous sommes en contact régulier avec les professionnels du secteur pour, le cas échéant, attester de perturbations du marché européen par les importations ukrainiennes.
Ce qui est certain, c'est qu'il existe une perturbation mondiale des marchés du blé, en raison des pratiques russes et des bonnes récoltes ukrainiennes en 2022, lesquelles ont entraîné une baisse des prix qui touche directement nos producteurs. L'impact précis des importations ukrainiennes, pour la France en particulier, n'est pas complètement établi dans l'optique d'un déclenchement des mesures de sauvegarde mais sachez que nous sommes en discussion permanente avec les professionnels du secteur, qui nous font remonter l'information, afin de soutenir leurs demandes d'établissement de licences d'importations, préalables aux mesures de sauvegarde. Nous suivons tout cela de très près.